Perceptions et cadrages médiatiques
Responsable : Renaud Crespin (CRAPE).
Partenariat : Chloé Vlassopoulou (CURAPP) et Sylvie Ollitrault (CRAPE).
Même s’il est en passe d’acquérir une existence autonome le problème de la pollution de l’air intérieur repose sur une définition publique qui demeure floue. Flou qui relève notamment des définitions plurielles voire concurrentes de la pollution de l’air intérieur dans l’espace public. La question ici posée est donc celle de savoir si la pluralité des définitions ainsi que l’hétérogénéité des formes d’expressions publiques de la pollution de l’air intérieur ne constituent pas des obstacles majeurs à la reconnaissance du problème comme problème public prioritaire.
Afin de répondre à cette question générale, cet axe analyse les points suivants :
Les effets de l’encastrement du problème dans l’ensemble des conditions qui en favorisent l’apparition (mal-logement, précarité énergétique, insalubrité de l’habitat, pollution liés à des produits chimiques industriels, pollution atmosphérique, pauvreté et exclusion) pour saisir les formes de sa reconnaissance et de son traitement public.
La tension entre « dispersion » et « insertion » du problème dans d’autres problèmes liés à l’habitat afin de rendre compte de la dynamique de publicisation de la pollution de l’air intérieur dans et par les médias.
La spécification des formes d’expression et de traitement médiatiques du problème en insistant sur la façon dont les acteurs médiatiques parviennent (ou non) à surmonter les spécificités du problème : simplification, occultation, dilution, mise en scandale, victimisation, etc.
Finalement, en complémentarité des recherches menées dans les autres axes d’AIRIN, l’objectif principal de cet axe est de repérer si des ajustements sont possibles entre les définitions concurrentielles et des logiques professionnelles hétérogènes des différents acteurs impliqués (journalistes, associations, pouvoirs publics et industriels) : Est-ce que des collaborations éventuelles entre ces différents acteurs permettraient l’émergence d’une représentation publique du problème sous la forme d’une synthèse des définitions plurielles initiales ?